La récidive

Publié le par Bonni

La récidive est un sujet très délicat, car il implique aujourd'hui des victimes et leurs familles.
Mais Nicolas Sarkozy, à tort ou a raison, a décidé de faire éclater ce débat au devant de la scène.
Je ne pense pas qu'il aurait du choisir la voie médiatique pour exposer ses revendication, car il est trop facile de jouer sur la douleur des proches de la victime (Nelly Crémel dans l'affaire en question) et sur le sentiment d'indignation de l'audience.
Car bien sûr, moi le premier, je suis révolté contre le terrible drame qui à eu lieu il y a trois semaines.
Mais le juge n'est pas la personne à accabler dans cette histoire. Sarkozy a affirmer vouloir le "faire payer pour sa faute".
Il faut accabler celui qui a commis ce meurtre, Patrick Gateau, en compagnie de Serge Mathey. Car comment pourrait-on pardonner un homme, qui dit avoir payé sa dette à la société et qui une fois relaché entâche d'un nouvel hommicide sa minable existance ?
Qu'a fait le juge dans cette affaire ? Il a suivi la loi et la procédure de mise dans ces cas de libération. C'est en tout cas ce qu'affirme le garde des sceaux Pascal Clément, succésseur de Dominique Perben.
Mais comment un condamné à perpétuité en 1990 peut à nouveau se retrouver libre en 2003 ?
Je doute avoir la même notion de la perpétuité que la justice française.
D'autant plus que cette libération conditionnelle est un total manque de respect pour la famille de la première victime de Patrick Gateau : Jeanine Brendl, qu'il tua avec un complice de deux coups de fusil, en juin 1984, pour lui voler sa voiture.
D'autant plus que, mis à part le fait qu'il fut un détenu "modèle", il nia son premier meurtre pendant la quasi-totalité de son incarcération !
Alors même si la procédure a été respectée, je doute que la libération de cet homme soit en adéquation avec les principe de notre république de respect des familles des victimes et sécurité des citoyens.
Le "coup" médiatique de Nicolas Sarkozy aura certainement des retombées positives sur sa réputation car il tire sur les ficelles de la compassion et de la vengeance. Mais je doute que cette présence "trop" médiatique soit raisonnable ou judicieuse, car elle brouille les cartes.
D'après moi une réflexion interne du pouvoir législatif aurait du être organisée pour durcir ou tout simplement redéterminer les conditions et motifs de mise en liberté conditionelle des criminels.
D'après moi les pseudo-démocrates qui agitent la séparation des pouvoirs sous le nez de l'opinion ne sont que des propagandistes isolés.
Ce sont sûrement d'ailleurs les mêmes qui avaient agité la polémique sur les drapeaux en berne lors de la mort de Jean-Paul II, à propos de la séparation de l'église et de l'Etat.
Manier de la sorte les "principes" de la république ne peut que jouer dans le marasme intellectuel dans lequel se trouvent les français aujourd'hui.
Encore une fois, les premiers à se faire entendre ont été les syndicats de magistrats... Etonnant n'est ce pas ?

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F
Bonjour,<br /> <br /> Je m'apelle Frédéric, je suis militant socialiste dans l'Oise.<br /> Je vous invite à visiter mon blog "Le coeur à gauche" et à participé au forum du même non.<br /> Bien-sûr, même si ce forum est de sensibilité plutôt à gauche, toutes les opinions sont les bienvenues. Cet espace de discussion se veut ouvert et constructif.<br /> <br /> Au plaisir, j'espère, de vous lire<br /> Frédéric.<br /> <br /> BLOG : http://blogs.aol.fr/bambinofred/LeCOEURgauche/<br /> FORUM : http://coeur-a-gauche.forumactif.com/<br /> <br /> BambinoFred@aol.com<br /> BambinoFred@hotmail.com (pour Msn)
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